Les loisirs se transforment au rythme de la société urbaine dont ils sont le miroir. De nombreux acteurs investissent ce secteur. Dans ce contexte, les attentes des vacanciers sont nombreuses et variées. Ceci s’inscrit par ailleurs dans une évolution plus générale, où le niveau de confort et d’esthétique a considérablement évolué.
Les vacanciers veulent endosser une nouvelle peau, plus naturelle, celle de personnes qui aiment croire l’espace d’un été ou d’une autre période, qu’elles sont plus libres et plus sincères. Le rapport au temps et à l’espace en est modifié. Les sensations se tournent davantage vers l’extérieur : l’air et ses parfums, la couleur du temps vont les solliciter bien plus nettement que dans le cadre de leur temps quotidien.
Les motivations principales sont maintenant le dépaysement, l’accès à des sensations nouvelles ou l’intérêt pour l’authenticité d’expériences individuelles. Ces sensations sont nécessaires à l’épanouissement personnel de chacun dans l’espoir de cette rupture avec le quotidien. L’accès à ces émotions est vécu comme un surclassement social et il faut en tenir compte dans l’offre qui est faite.
Le temps social et professionnel s’articule de plus en plus autour de cette notion de vacances. Celles-ci vont rythmer la vie et créer l’espace d’une certaine forme d’aventure.
Les vacances sont maintenant perçues comme un élément de réalisation individuelle. Les modifications de la structure familiale vont se retrouver exacerbées dans ce contexte. Les vacances sont un temps de rencontre et de séduction, qui implique une ambiance appropriée.
Il en va maintenant des vacances comme de l’ensemble de la consommation. Chaque personne se construit une image influencée par sa propre sensibilité aux représentations socio-culturelles. Il en résulte une grande diversité des modèles de séjours et d’animations demandés, qui va varier en fonction de l’âge, du sexe et des revenus des personnes concernées.
C’est un des enjeux actuels que de prendre conscience du besoin de renouvellement des structures, notamment la rénovation de l’offre d’hébergement et de services.
Il faut des lieux plus ouverts et plus modernes. Il est également important de poser un regard sur la façon dont le concept même de congés est perçu par les différentes populations du globe, et d’ouvrir les yeux au-delà de nos frontières.
Les attentes d’un public particulier dit « PMR », personnes à mobilité réduite, sont difficiles à satisfaire. Les capacités nécessaires à ce type d’accueil et les faibles espoirs de rentabilité en font plus une mission qu’un service marchand. Il faut relever ce défi, qui concerne le départ en vacances de 28% de la population.
Que peut l’architecte ?
D’abord s’imprégner de cette culture de l’accueil, du tourisme, du loisir. Ensuite, il doit avoir conscience d’être un accompagnant à la mise en scène qu’envisage le client, hôtelier, restaurateur, résidence de tourisme ou de vacances.
Nous sommes le décorateur, au sens théâtral du terme, d’une pièce où le client individuel, groupe ou famille, va être l’acteur principal d’émotions qu’il souhaite fortes, surprenantes, privilégiées.
À nous de nous fondre dans les lieux et les paysages et de dessiner des atmosphères au lieu de volumes, des ambiances au lieu de décorations, et de concevoir les espaces de manière hédoniste.
SOURCES
Sociologie du tourisme
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SICSIS Josette Tableau de Bord 2005 – Janvier 2005
50 ans de consommation touristique – 1950-2000 – Innovapresse & Communication Paris
BRAULT P. et R., Rapport sur l’avenir des éq.de tourisme, 4°RDV UNAT, 2005
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LIPOVESKI Gilles Les Temps hypermodernes Grasset 2004
Politique du tourisme
MITRA Montagne estivale, approche des clientèles potentielles. Cahier n°14MITRA
Fréquentation hiver 2005/2006. Cahier n°19MITRA
Bâtir dans l’espace rural. 2006MITRA.
Approche de la consommation touristique. Cahier n°7 fev. 2005 Collectif Abonné à la revue espace et la lettre veille-info-tourisme.
